Les 10 spécialités ouzbèkes à déguster absolument
Découvrir l’Ouzbékistan, c’est goûter des traditions millénaires où chaque repas raconte une histoire singulière. Si l’envie de voyager passe aussi par l’assiette, il serait impensable de passer à côté des incontournables de la cuisine ouzbèke. Pleine de saveurs, simple et conviviale, cette gastronomie régionale réserve bien des surprises, même aux voyageurs aguerris. Voici un tour d’horizon des dix spécialités ouzbèkes à ne manquer sous aucun prétexte lors d’une virée sur les anciennes routes de la soie.
Goûter le plov, le plat national ouzbek
Quand on évoque le patrimoine culinaire en Ouzbékistan, le plov s’impose aussitôt comme le roi des tables. Ce pilaf ouzbek, mélangeant riz, carottes, morceaux de viande (généralement de l’agneau) et parfois ail ou pois chiches, réunit familles et amis autour d’un grand plat au parfum irrésistible. L’appellation “och” désigne également ce mets incontournable qui joue un rôle central pendant les fêtes et célébrations.
Ce plat n’a rien d’anodin : chaque région propose sa propre version du plov. Certains ajoutent des fruits secs comme des raisins ou abricots, d’autres misent sur la simplicité du trio riz-carottes-viande relevé par une généreuse pincée de cumin et de coriandre moulue. Le plov se sert chaud, accompagné de salades fraîches pour équilibrer la richesse du plat. Pour tout savoir sur la culture locale, nous vous recommandons le site https://www.voyageouzbekistan.com/
Manger des samsas, ces chaussons fourrés typiques
Impossible de parler cuisine de rue ouzbèke sans évoquer le samsa, cousin local du samoussa mais servi triangulaire ou rond, souvent cuit dans un tandoor (four traditionnel). La farce varie entre agneau, bœuf, citrouille ou encore oignon confit, enveloppée dans une pâte légère joliment dorée. On le savoure aussi bien chaud que tiède, idéal pour apaiser une petite faim durant une balade à Samarcande ou Boukhara.
La texture moelleuse de la pâte associée à une garniture juteuse offre une véritable explosion de saveurs à chaque bouchée. Pour varier les plaisirs, essayez-le garni de fromage frais local ou de pomme de terre, deux variantes appréciées dans certaines villes. Nul besoin d’attendre midi, le samsa se croque à toute heure, parfois accompagné d’un ayran bien frais.
Déguster les brochettes de shashlik, la star des grillades
Le shashlik, ou chachlik, concentre tout ce qu’on aime dans la cuisine d’Asie centrale : simplicité, feu de bois et bonne compagnie. De généreux morceaux de viande (souvent mouton, parfois bœuf ou poulet) sont marinés puis embrochés et grillés jusqu’à obtenir une croûte croustillante. Ces brochettes ouzbèkes embaument marchés et ruelles dès la fin d’après-midi.
Plus rustique que le célèbre kebab turc, le shashlik séduit par son assaisonnement subtil mêlant oignons râpés, vinaigre, herbes et épices. Il est servi avec beaucoup d’oignons crus émincés et du pain ouzbek bien frais pour saucer les sucs. Préparez-vous à dévorer plusieurs brochettes tant elles sont savoureuses et généreusement grillées.
- Plov : plat national à base de riz, viande et légumes
- Samsa : chausson farci cuit dans un tandoor
- Shashlik : brochettes de viande marinée grillée sur feu de bois
- Laghman : soupe de nouilles ouzbèkes riche et parfumée
- Chuchvara : petits raviolis servis en bouillon clair
- Manti : grands raviolis cuits à la vapeur, très populaires
- Pain de Samarcande : galette traditionnelle accompagnant tous les plats
- Soupes traditionnelles (shourpa, chorba) : bouillons réconfortants
- Dimlama : ragoût complet de légumes et viande mijotés
- Ayran : boisson rafraîchissante à base de yaourt
Essayer la soupe de nouilles laghman
Pour les amateurs de soupe copieuse, le laghman illustre combien l’influence ouïghoure façonne la table ouzbèke. Cette soupe de nouilles tirées à la main apporte chaleur et réconfort après une longue promenade. Les longues nouilles épaisses plongent dans un bouillon riche, garni de lamelles de légumes, fines tranches de viande, ail et piments doux. Chaque cuillerée transporte vers d’autres horizons culinaires.
On relève parfois le laghman avec quelques gouttes d’huile de piment, juste assez pour réveiller les papilles. Selon l’endroit, la consistance du bouillon varie : plus liquide comme une vraie soupe ou fondu dans une sauce épaisse nappant les nouilles. Un bol de laghman suffit largement à rassasier les appétits féroces.
Découvrir les manti, les grands raviolis ouzbeks
Merveille de la cuisson vapeur, les manty décorent chaque grande tablée familiale en Ouzbékistan. Ces grands raviolis ouzbeks à la pâte fine cachent une farce juteuse à base de bœuf, d’agneau ou parfois de courge, agrémentée d’oignons et d’épices douces. Mieux vaut venir avec l’estomac vide, car ils arrivent en abondance, servis brûlants et souvent nappés de crème aigre ou de beurre fondu.
Partager des manty symbolise l’hospitalité, chaque invité se voyant offrir plusieurs pièces. Leur texture délicate alliée à la générosité de la farce rend leur dégustation inoubliable. Parfois, on trouve une version parfumée à la coriandre ou à l’aneth, voire une variante frite, plus croustillante mais tout aussi savoureuse.
Savourer le dimlama, ce ragoût de légumes réconfortant
Le dimlama fait honneur à la diversité agricole de l’Ouzbékistan. Ce ragoût mijote doucement légumes variés – pommes de terre, carottes, poivrons, tomates – et morceaux de viande tendre, souvent agneau ou bœuf, le tout longuement confit dans son jus. Servi dans une grande marmite partagée, il invite à prendre son temps et à se laisser transporter par les odeurs évoluant au fil de la cuisson.
Les épices restent subtiles, privilégiant la douceur du mijotage plus que la force aromatique. Certains y ajoutent aubergines ou pois chiches selon la saison, pour rendre le plat encore plus roboratif. Sur la table familiale, le dimlama crée aussitôt une ambiance chaleureuse et conviviale.
Bouillonner de plaisir avec les soupes traditionnelles
Sur les tables d’Ouzbékistan, pas de repas sans bol fumant de shourpa ou de chorba. Ces soupes traditionnelles ouzbèkes réchauffent l’hiver continental grâce à leur bouillon riche et parfumé. La shourpa marie bouillon clair, morceaux généreux de viande, légumes entiers et parfum d’herbes fraîches. Quant à la chorba, davantage épicée, elle regroupe potirons, pois chiches, parfois même céréales, dans un bouillon aussi nourrissant que gourmand.
Les familles aiment varier les plaisirs, changeant de légumes ou d’épices suivant le marché du jour. Parfois, la soupe reçoit même une poignée de petites pâtes, dans la tradition du bechbarmak. Que l’on aime la simplicité ou l’opulence, l’assiette ouzbek sait toucher toutes les sensibilités gustatives.
Déguster les chuchvaras, de mini raviolis généreux
Plus petits que les manty, les chuchvaras ressemblent à de minuscules raviolis. Ils sont farcis à la viande hachée finement, souvent du bœuf ou de l’agneau, parfois mélangée à des herbes odorantes. Plongés dans un bouillon transparent ou servis nappés de crème aigre, ces bouchées sont devenues au fil du temps les complices parfaits d’un repas familial.
Les chuchvaras impressionnent par la finesse de leur pâte et la richesse du bouillon. Craquez pour ceux dont la pâte s’étire juste assez pour garder la farce moelleuse et fondante. Véritable fête pour le palais, ce plat fait partie des classiques à savourer lentement, cuillère après cuillère.
Croquer le pain ouzbek, fidèle compagnon de tous les plats
Impossible de dissocier la table ouzbèke de ses pains ronds ornés de motifs, connus sous les noms de pain de Samarcande ou galette ouzbèke. Cuits à haute température contre les parois des fours traditionnels, ils arborent une croûte craquante et un cœur moelleux. À peine sorti du four, ce pain embaume toute la maison.
Servi systématiquement avec les autres plats, le pain ouzbek tient lieu de couverts dans de nombreux foyers. Trempé dans la sauce du dimlama ou glissé sous un morceau de shashlik, il sublime chaque bouchée. Sa présence est si fondamentale à table qu’on le rompt toujours à la main, dans le respect des traditions locales.
Siroter un ayran, la boisson emblématique à base de yaourt
Pour accompagner ce festin haut en couleurs, rien de tel qu’un verre d’ayran, boisson légèrement salée concoctée à partir de yaourt battu, d’eau fraîche et parfois d’herbes ciselées. Désaltérant, digeste et rafraîchissant, il sert d’antidote à la richesse des viandes et épices consommées lors d’un vrai repas ouzbek.
Certaines recettes intègrent menthe ou aneth pour une touche de fraîcheur supplémentaire. L’ayran se boit à toute heure, et particulièrement en été, grâce à son effet apaisant. Autour de la table, chacun y plonge son pain ou accompagne ses samsas sans modération.
